Lac Skardasco Jezero entre Monténégro et Albanie

5) Ma GS abandonnée...

14 Juin, 245km en duo 8 en solo
Il est 4h15, l'orage et le froid nous réveillent, il fait à peine 17 degrés, je regarde la météo on a une fenêtre de tir avant 7h si on veut rester secs car nos combines de pluies sont avec ma GS.
A 5h45 nous prenons la route ventre vide, nous prendrons tidej à Sofia. Dans une station service offrant resto, tidej, plein essence, pression, niveau huile, bref on a le temps avant 9h qu'ouvre BMW.

9h02, on passe la porte du concess, l'employé des pièces détachées n'est plus le même, il cherche avec mon nom, rien, avec numéro de commande, rien; puis dans les reliquats....elle doit arriver vers 13h.
Bon, on va faire des courses, on passe chez KTM/KAWASAKI, le mec nous fout à la porte car il est 9h40 et ça n'ouvre qu'a 10h!! Ben pourquoi la porte est ouverte alors? A 10h pétantes on y retourne, pas de combine de pluie à moins de 100 euros, et encore faut être fan de KTM, on demande si il ont du joint silicone pour pouvoir refermer le carter d'embrayage que nous devons ouvrir pour récupérer  les morceaux de patin qui ont du y tomber, non, rien, et il ne savent pas où en trouver...tu parles! Un mécano qui sait pas ou en trouver peut fermer boutique. Google nous trouve un accessoiriste auto à moins de 700m, qu'ils ne connaissaient pas chez katoche, et lui en a.
 Reste les habits de pluie car la météo est formelle, il va pleuvoir entre Sofia et Vrasta (45 km au nord nous attend ma GS malade) dès 13h! Chez un accessoiriste scooter on trouve un blouson louis moto à 40 euros, une affaire, ça me fera un souvenir de Bulgarie. Il nous emmène ensuite chez un pote qui fait que du vêtement moto, il a des ensembles chinois pour 20 euros pièce, on prends ça, on a que 130 km à faire avec.
On se retrouve à 20km de BMW, Sofia est très étalée, on s'en rapproche en cherchant un resto, à 11h58 on s'arrête à la concession des fois que....bingo, mon patin de chaine est là! On leur file 10 euros pour la pièce et on remonte sur Vrasta avant la pluie, passé Vrasta, l'orage gronde, il est 13h30, on s'arrête dans une station manger un risotto, prévoyant que ce soir ce sera disette. On enfile nos jolis ensembles de pluie et on y va, reste à peine 45 mn de route.  On passe à travers les orages dans les massifs montagneux naissants et c'est tant mieux car le vent a déjà déchiré mon pantalon en à peine 20km: achète chinois, achète deux fois, qu'ils disent!


Chez les mécanos poids lourds nous retrouvons nos affaires, et ma GS, on l'a met sous une tonnelle pour travailler au frais et abrité si orage, on passe notre tenue de chirurgien (short et marcel), et on opère. On démonte distribution, arbres à cames, pompe à eau et carter d'embrayage, armés de la trousse à outils BMW seulement, et bite et couteau, et le couteau coupe mal!



Le patin neuf est à gauche!!

4h plus tard, l'huile et liquide refroidissement (eau du coin) remis, on branche la batterie, il reste plus que la carrosserie, si tout va bien dans 1/2h on est partis direction Bosnie.
CLAC CLAC CLAC CLAC....merde, zut,  crotte ce qu'on craignait est arrivé, lorsque le patin a cassé, la chaine de distribution s'est détendue, elle a sauté au moins 2 dents sur l'arbre à cames et ça a plié une soupape, ma GS roule mais fait beaucoup de bruit et elle avance pas, pas la peine d'essayer de lui faire faire 2000 km jusque la France.
Je propose au gars qui voulait me l'acheter de lui vendre 700 euros, mais il sait pas, il va réfléchir, il doit encore être en train à ce jour.
En Grece, j'avais appelé l'assistance pour leur expliquer le cas, si en panne, il ne restait plus qu'à les joindre, sms à ma puce, ils doivent rappeler....
L'orage gronde, on charge et on pousse à la ville  pour trouver un hôtel, y'a 8 km ça devrait aller, je dois rester avec ma GS l'assistance va avec!!
Elle roule très mal mais on arrive à l'hotel à 21h au coeur de Vashets, hôtel 4 étoiles  avec une piscine de taille municipale dont nous profiterons pas....


On s'offre tout de même un bon repas de qualité française, magret aux pruneaux pour moi et filet de poulet aux champignons pour lapin, arrosés d'un syrah bulgare de bonne facture.
A 22h l'assistance rappelle enfin, demain 9h le dépanneur devrait m'appeler.

15 Juin, 600 km pour lapin 130 km en dépanneuse pour moi
La nuit à été courte, les soucis m'ont travaillé, on doit se séparer, lapin va se taper 2000 km seul pour rentrer, sans carte téléphone, il n'a que hangout (je sait, ça n'existe plus!) pour donner des news et les cartes maps que l'on télécharge en WiFi au tidèj.
Moi, de mon côté, je ne sais rien sur ce qui m'attend.
Après le tidèj, on charge la mob à lapin, et là, la dépanneuse arrive, il est 9h02!
Je veux faire voir au dépanneur où est la panne en démarrant ma GS, mais CRRAAAC, elle est bloquée, il était temps que nous arrivions hier!
On la charge sur la rampe et pendant que le dépanneur l'arrime, lapin et moi nous séparons, les larmes aux yeux, depuis des années nous savions que nos voyages incluaient ce risque, voilà c'est arrivé, un de nous deux doit rentrer seul et c'est lui qui s'y colle! On a fait tout ce qu'on pouvait pour l'éviter.


Le dépanneur est sympa mais ne parle que le bulgare et exclusivement le bulgare, 7 sangles, 15 coups de fils à nos correspondants respectifs et 1h30 plus tard pour s'accorder sur un supplément de 60 à 80 euros en plus de forfait de 200 pour aller à Sofia, garage BMW le plus proche (je le savais) nous pouvons partir.
Lapin doit déjà être en Bosnie!
N'empêche, que les 130 km pour aller à Sofia coûtent plus que les 2000 km pour allez à Genève en avion, il a fait une bonne journée le gars!! Ici le salaire moyen est à 450 euros le mois.
A la sortie de la ville, il tourne à droite brusquement en me parlant bulgare et je comprend politzi.  Ben oui, on a pas la ceinture et pour cause, je n'ai qu'un encrage de ceinture et l'enrouleur est bloqué, lui est assis dessus, bloquée aussi.
Il arrive à le débloquer de mon côté, j'arrime la boucle à mon sac et lui se glisse sous la sienne, avec ça on devrait passer le barrage.
Il plaisante avec les flics, se fout aussi un peu de ma gueule avec eux et on reprend la route à fond.....des possibilités de l'engin, entre 40 et 60km/h, on est pas arrivés!! Je comprends pourquoi il a pas pris l'autoroute, mais au moins je vais suivre une partie de la route pour la Bosnie, que lapin a prise 1h30 plus tôt;  Elle est jolie mais toute défoncée et en travaux, il a du s'amuser.


On arrive à 12h15 chez BMW, c'est la 4eme fois que j'y viens, pas besoin de visiter. Mais les mécanos sont pas là, partis manger jusque 13h, le dépanneur veut pas décharger avant leur arrivée.
A leur arrivée, le plus jeune, George, parle anglais mais moins que moi, on arrive pas à se comprendre, il pense que je veux des pièces alors que je dois avoir une prise en charge pour l'assistance, on attaque une discution au translate google, il est patient le garçon, mais on avance pas.... une hôtesse essaye de nous aider, hier elle nous avait indiqué où etait KTM et me reconnait, je lui explique en anglais que dans l'autre concession il ont un vendeur qui parle français, mais elle ne le connaît pas.

Dépité, je bois tranquillement le verre d'eau fraiche qu'elle me sert au salon et j'aperçois au fond du garage auto justement le "vendeur qui parle français" je prend George par la main et l'emmène au font du garage. Dimitri, me reconnaît et on attaque la causette, dare dare, en moins de 15 minutes tout est réglé, c'est quelque chose la barrière de la langue quand ne s'agit pas que de manger ou dormir.

Donc, ils ne pourrons pas faire le devis avant mardi prochain et si je suis ok ne pourrons la réparer que dans 20 jours, ils sont débordés!! Mais Dimitri me dit qu'ils peuvent aussi la renvoyer en France ou s'occuper de la vendre sur place. Pendant ce temps, la GS est descendue de la dépanneuse, et le dépanneur dit à George qu'il faut que je le paye pour qu'il puisse y aller.


Je remonte dans la dépanneuse et lui demande de me poser à un hôtel repéré avec lapin lundi et revu tout à l'heure, il est sur son chemin de toutes façons. A 14h30 on est à l'hôtel, je paye le dépanneur qui avait bien compris 80 euros, mais je m'en doutais on se serre la pogne ici.


Je pose mon sac dans la chambre et je reçois des news de lapin, dans une station en Bosnie, il enfile ma combine de pluie, il a fait 400 km et il est 15h, il avance le bougre! Je vais marcher un peu... 3h en tout, ça défoule, d'autant que j'ai pas de news de l'assistance. Ce soir resto de l'hôtel, spaghettis carbonara, valeur sûre et verre de syrah.
Mon lapin est arrêté aussi à 300 km de Zagreb...il a fait 600 km!! Trop fort.
Voici sa ajournée en direct:
Jour 1
Après avoir quitté mon lapin, je ne pouvais pas me retourner, trop ému de le laisse là. j'ai pris la route au hasard en me trompant dès la sortie du village, ce n'était que le début puisque avec une carte Europe, y a pas trop de détail, LOL. Mon objectif du jour 1 était de faire au moins 700 km afin de rallier la France en 3 jours. Le soir je sortais de l autoroute vers 18 h afin de trouver un logement et après 25 minutes de recherches, je trouvais un hôtel en Serbie. Je pus utiliser mes connaissances en allemand pour manger et dormir pour pas trop cher.


16 Juin, zéro km pour moi, 750 pour lapin
Il est 8h, pas de news de l'assistance, je joins Nath pour qu'elle appelle à nouveau l'assistance, ils ont vraiment du pot que je puisse pas le faire!
De mon coté j'ai trouvé un vol à 240 bales avec bagages pour Genève, départ à 19h.
Un gars m'appelle, c'est jamais la même personne, il me dit qu'ils ont des prestataire et que je suis prioritaire et qu'ils auront un vol pour Dijon avant le mien, qu'il pré-commande mon billet et que si j'ai pas de leurs nouvelles avant 11h30 faut les rappeler, d'ici ou de France les 11h30? 12h36, ils me rappellent enfin, un gentille fille me demande si je veux rentrer demain, cette fois, je craque et lui demande si ils se foutent pas un peu de ma gueule!! lui dit que si ils font pas plus vite je me casse à 19h et qu'ils me rembourseront.
Elle me dit qu'ils vont essayer de trouver un autre vol pour dijon plus tôt et qu'elle me rappelle rapidement. Deux minutes après, elle me rappelle, mais pour me demander ma date de naissance que j'ai déjà donnée au gars ce matin à 8h15.
15h,  pas de news de lapin et déjà 24h que je suis dans cet hôtel à attendre que l'assistance trouve un vol, je demande à Nath de les appeler à nouveau.

Pendant ce temps je regarde la France gagner..

15h45 une autre encore! m'appelle pour me dire qu'elle s'occupe de moi, je lui dit de faire vite car ici il est presque 16h, elle me dit je sais il est 14h45. Elle se demande comment me rapatrier de Genève à Dijon, quelle conne! Je lui dit que je me rend à mon adresse perso, pas à Dijon y'a 85 bornes de plus.
A ben oui, mais j'avais Dijon en tête me répond-elle.  Je lui rétorque que depuis 8h ce matin ils sont tout juste arrivés à vérifier le vol que j'ai trouvé sur opodo et qu'à 17h j'aurai acheté le billet avant qu'il y en ait plus! Elle me promet de rappeler vite.....
Toujours pas de news de lapin. Pour corser le tout ça drache grave depuis 10h du mat' j'ai pas mis le nez dehors, je suis de super humeur!

16h20, à la dernière minute...ils m'envoie un taxi, je prends le vol de 19h, et une voiture de loc à Genève.....qu'il faudra rendre dimanche à Lons ou Dole, selon l'agence de loc. Elle m'envoie un taxi pour 16h30, on a le temps, qu'elle me dit, je lui dit oui, 10 minutes, ici il est 16h20....ah bon? il est pas 16h moins 10??? Je vais en tuer un!! Me demande aussi mon adresse mail que j'ai déjà donnée ce matin et confirme mon hôtel, elle a juste l'adresse de celui d'hier! Je vais peut être en tuer deux en fait!!

16h 30 nouveau coup de fil, tout est calé, le taxi arrive dans 20 minutes, super j'ai intérêt à trouver le guichet Alitalia rapido, car je serais en retard d'au moins 15 minutes sur les 2h réglementaires pour l'enregistrement des bagages. Il leur reste à me trouver une caisse de loc à Genève.

Mon avion attend....

17h15 le taxi arrive enfin mais ne sait quel terminal aller. Il appelle c'est le 2, à 17h35 je suis à l'enregistrement des bagages.

Facile, y'a qu'a suivre les panneaux!!

La douane, sans blouson, monnaie, ceinture mais surtout sans touché rectal se passe vite. Je claque mes derniers Levs en conneries: eau à 1 euros au lieu de 0,10 avant la douane, chocolat et un magnet cornemuse du coin.
L'assitance me rappelles, il faudrait que je donne 130 euros pour le dépassement taxi pour Genève Poligny, car ya plus d'agence de location ouverte après 22h à Genève et que le taxi prends 330 bales alors qu'ils ont 200 maxi. Je refuse et demande ou il va pour 200. Elle me rappelle 15 mn plus tard il veut pas le faire pour 200, qu'il aille se faire voir!
Juste avant de monter dans l'avion elle me trouve un taxi qui veut bien aller jusque Saint Laurent en Grandvaux, j'accepte, j'en ai ras l'cul de me battre depuis ce matin, ma puce viendra me chercher.



20h, atterrissage à Rome, aéroport immense, un bus nous prend en bas de l'avion et met presque 10 minutes pour nous poser au terminal 3. Ma correspondance est au terminal 1, je mets 10 minutes encore pour y aller, passer la douane est rapide, mais encore 20 minutes de marche pour aller à la porte d'embarquement. Je mange un sandwich qui me coute le prix d'un hôtel ukrainien, et j'ai enfin des news de lapin, il a fait 750 km et est presque à Verone. Un peu plus et il arrivait avant moi!!

Mais il en parle mieux que moi:
Jour 2 
Levé de bonne heure et tidèj à 7 h. 7h30 départ pour l'Italie. Passage des frontières sans trop de soucis. J'enquille sur l'autoroute direction Vérone. Arrivé en Italie je me perd un peu dans les méandres des autoroutes avec la conduite à l'italienne et le soir après environ 750 km, je m arrête à 20 km de Vérone dans un hôtel à 55euros, on est bien en Italie!  Je mange des lasagnes mais quel déception, y a rien dans l assiette et je meurs de faim puisque j'ai sauté le déjeuner pour gagner du temps ...

4) Se faire voir chez les grecs

11 Juin, 325 km

Départ de Pleven, sous le soleil, direction Vrasta pour rejoindre la Serbie. Il fait beau et chaud environ 30 degrés, les routes sont moyennement entretenues mais on roule bien on devrait passer en Serbie vers 13h.
On attaque le relief lorsque le moteur de ma GS tout d'un coup se met à claquer très fort et perd 70 % de puissance. Je m'arrête, elle cale, je la redémarre, ça ressemble grave à un problème de distribution. Comme ça monte, on fait demi tour puis tournons direction un village, mais à gauche il y a un atelier poids lourd de campagne, on s'y arrête. Pas un seul des ouvriers ne parle autre chose que le bulgare, mais ils nous prêtent de la place et les outils, on décide de démonter pour trouver la panne.
On démonte donc les arbres à came pour vérifier les soupapes, tout est ok; un ouvrier regarde aussi, sort le patin de chaine, bingo, il en manque les deux tiers!


On réfléchi un peu, ça nous arrive, faut commander la pièce, mais ou? J'essaye d'appeler l'assistance, la Bulgarie est le premier pays d'où je ne peux appeler, j'envoi un sms à ma puce pour qu'elle m'appelle, ça passe y'a de l'espoir. Elle appelle l'assistance de ma part, mais le numéro de la carte verte n'est pas le bon, puis elle obtient le bon... ils doivent me rappeler.

Un ouvrier nous amène chez un mécano moto fermé, un autre propose de la racheter....on attend l'assistance. A 14h toujours rien, on remonte toute la moto au cas ou il faille la transporter, puis à15h nous décidons d'aller à Sofia commander la pièce.

On divise les bagages pour faire tout rentrer dans le top de lapin et gazz. Deux heures de route à troutrou plus tard on fait le plein dans la banlieue de Sofia et on cherche un concess BMW...yen a deux on prend un au hasard car même temps et même distance pour les deux; ben c'est pas le bon, arrivés sur place une employé qui parle pas mal français nous explique qu'il faut aller dans l'autre, 26 km de bouchons en tout pour visiter les deux, un régal.

On arrive à commander la pièce en anglais, mais surtout avec l'éclaté du moteur que j'avais téléchargé: disponible dans 3 jours.
On regarde le GPS, au sud y'a un p'tit lac, on  y va pour trouver une piaule, pas envie de dormir en ville.


Nous atterrissons dans l'hôtel Zlatna Ribka qui fait aussi resto, on y mange darne de carpe fris et légumes grillés, la chambre est un peu humide et le tidèj pas avant 10h. On peut pas toujours tout avoir.



12 Juin, 325 km en duo
Réveil vers 6h, car pas de volets aux fenêtres. Le tidèj va être loin....douche froide, on sort la carte et on regarde la distance pour rentrer à la maison : 2000 km environ, faut 4 jours si beau temps.


On regarde aussi quoi faire pendant 3 jours, la mer Egée n'est pas si loin... on réfléchi 2 minutes:
allez hop on va se baigner, on prendra le tidèj sur la route.
A 13h on est sur la croisette de Ofrinio, après avoir parcourus 325 km de routes en mauvais état, la Grèce rivalisant avec la Bulgarie sur le non entretient de celles-ci.



On mange un kebab, plat de pays, on trouve un hôtel avec clim et piscine, car il fait 35 degrés, on va se baigner à la plage dans l'eau à au moins 28, on se fait un resto le soir, poissons et pieuvre au menu; bref on oublie un peu les soucis....






13 Juin, 225km en duo
Après  avoir trainé à l'hôtel jusque presque midi, on se décide à remonter vers Sofia histoire de pas perdre de temps demain si la pièce arrive de bonne heure.



 C'est une très bonne idée parce qu'il fait très chaud et il est très pénible de rouler à deux dans ces conditions donc autant éviter de faire les 400km séparant la côte grecque de ma GS en une fois.

On remonte jusque Blagoevgrad, en Bulgarie, non non c'est pas une blague. Ici les orages se préparent pour le soir, il est 16h, nous cherchons un hôtel en ville, nous trouvons une sorte de guinguette ou nous prenons l'apéro, puis chassés par l'orage nous rentrons pour manger une salade césar avec notre chardonnay bulgare.

 Nous dormons avec la clim, il faisait 37 avant l'orage...

3) Allons aux balkans

08 Juin, 269 km
Hier soir on s'est arrêtés avant la pluie, ou plutôt les orages car il fait très chaud la journée.
Ce matin le ciel est clair, mais la lessive que Ioana nous a faite n'est pas sèche, elle pousse le chauffage et nous mettons tout ça sur les radiateurs, nous attendons jusque 10h que nous puissions emballer encore humide notre linge.
Ce fut une erreur, moins d'une heure après notre départ nous nous faisons arroser par une petite pluie en montant en altitude, qui se transforme en pluie orageuse avant que nous mettions les combinaisons.


Reste plus qu'a rouler pour sécher. Nous sommes secs à part les chaussures, mais le ciel reste menaçant; pas de repas à midi, nous ne nous arrêtons que pour boire un coup rapidement entre deux averses. Encore un autre orage, mais cette fois ci on a le temps de stopper sous des arbres pour mettre les combines. Dommage, le décors est luxuriant mais on est dans les nuages. On arrive à Poiana Largului par le bout du lac, l'orage arrive, le temps de trouver une pension et il est sur nous, pour la troisième fois de la journée.


Le taulier est sympa, il nous prête le garage pour les mobs, nous emmène au resto avec sa voiture; même que il conduit comme un ours, et nous donne plus de serviettes  pour nous sécher.
Le resto est classe, il y a aussi deux français perigourdins à table, 4 clients donc. On y mange du boeuf à la crème avec polenta et champignons (de poligny??) et un dessert pour 18 euros le tout.
On tend un fil dans la chambre pour tenter de secher les fringues et au dodo.


09 Juin, 407 km
On décolle à 7h30 avec juste un café dans l'bide et les pantalons et chaussures déjà mouillés. Une heure plus tard on prends un tidèj et on fait le plein à 50 km de là, au pied du barrage sûr d'avoir débordé la pluie annoncée.


Gagné, nous dévalons ensuite vers la plaine ce dernier passage dans les Carpattes pour rejoindre Faragas au pied de la Transfaragasan tant attendue.



A 13h, après pas loin de 350 km, nous dévorons une pizza pour allez rejoindre le départ de la fameuse route 7C, sur le bord de route, peu après l'embranchement, un sens interdit sur le panneau indiquant Curtea de Arges nous alerte, nous faisons demi tour pour aller demander dans un hôtel placé sur le rond point précédent ce qu'il en est: route fermée car encore enneigée!
Ouverture dans 2 semaines, zut crotte. Ben du coup on va faire le tour par la 7, la nouvelle route, plus longue de presque 100km.  Mais l'orage du soir nous rattrape et nous trouvons une pension 15 minutes maxi avant qu'il ne s'abatte sur nous, avec force grelons cette fois!
Pension pas chère, mais y'en a pour le prix: 32 euros avec repas du soir et tidèj.


10 juin, 396 km
On part en direction de la Bulgarie après avoir décidé de ne pas aller à Obzor au bord de la mer noire et profiter de ce gain de temps pour aller au Monténégro au bord de l'Adriarique, et à Dubrovnik.
La traversée des Carpates du centre est très jolie et la route est belle assurant une moyenne respectable, ensuite nous attaquons la plaine sur au moins 200 km, et là c'est moins drôle. Depuis notre entrée en Roumanie, nous avons une essence de mauvaise qualité qui fait que les mobs ont du mal à tenir le ralenti et la mienne cliquette quand elle y est.




Mais nous arrivons à Turnu Maguele, ou plutôt au port sur le Danube à 13h environ. Le prochain bac est à 16 h, nous allons en ville pour manger et faire le plein en essence 100 à la place du 95.
Grand resto moderne ou nous mangeons une assiette de grillade avec une salade.
16 h, le bac est à l'heure, 10 minutes pour traverser, environ 25 pour le contrôle, on va au village pour chercher un change, aie on est dimanche! Rien d'ouvert sauf une épicerie, mais celle-ci ne le fait pas, on est pas en Ukraine et pourtant le décor le fait bien, immeubles abandonnés, vitrines sales, rues sans entretient etc.etc.



On fonce donc sur la grande ville la plus proche par une route que la végétation ronge peu à peu, dans 20 ans ce sera une piste! Pleven nous accueille vers 18h30, nous trouvons un DAB et une chambre à l'hôtel BALKAN, ancien hôtel de luxe, nous prenons une chambre "not renoved" à 38 Euros au 11eme étage sans clim. Après une légère modif', la fenêtre s'ouvre pour pouvoir rafraîchir le chambre car elle était condamnée en oscillo-battant avant notre passage.



On va visiter un peu le centre, on grignote quelques poissons en friture avec une bière et dodo.



2) En plein dans les carpates

05 Juin, 325 km
Toujours pas de décalage horaire, pourtant à 4h30 le lever du jour arrive. Le tidèj est prévu à 8h, on va avoir du temps pour remettre les bagages sur les mobs!
Bon tidèj copieux, prêts à envahir la Pologne, gazz.
Niveau paysages, les contreforts des Carpates sont jolis, mais la route est pénible car pleine de villages à traverser qui nous fait baisser la moyenne.
Nous buvons un coup au bord du lac à Namestovo dans un décors de riviera, à 10km à peine de la Pologne.



Nous entrons en Pologne par les petites routes, puis suite à une erreur de direction en ressortons à peine une 1/2h plus tard! Demi tour, nous prenons cette fois la bonne direction, talonnés par la pluie depuis notre entrée dans ce beau pays verdoyant.
Nous trouvons refuge dans un restaurant surplombant le lac à Maniowy ou nous mangeons filets de perches et crudités, puis sur erreur de commande des crêpes garnies de fromage de brebis, arrosées de chocolat liquide et accompagnées de boules de glace et chantilly, très bon mais trop copieux pour nous.


 Il ne pleut plus, on peut y aller. Nous redescendons en Slovaquie par de jolies routes de montagne moyenne, poursuivis par un orage pendant 30 km que nous finirons par semer. Étape à Stropkov, où après une bonne crise de rire avec l'hôtelière nous finirons par avoir les clés d'une chambre correcte. Ici, on se croirait en 70 en pleine URSS tant le décor s'y prête, après avoir révisé les mobs (presque 2000 km déjà) nous voulons manger au resto de la pension, mais la jeune fille est remplacée par un gardien de nuit et ce n'est plus possible....nous digérerons nos crêpes de midi au lit à la place.


06 Juin, 240km
Le personnel ce matin cherche à se faire pardonner, œufs brouillés, café turque et même yogourts achetés sur commande au lidl!
Nous arrivons en Ukraine vers midi par une route de montagne. Les douaniers ne nous embêtent pas trop, passage 30 minutes environ. Nous cherchons ensuite un change....mais yen a pas nous allons au village suivant, nous demandons dans une épicerie, et là, bingo, la commerçante, sans un sourire et tout en russe nous change 100 euros, ce doit être un mois de salaire ici ou pas loin.


On roule un peu et on s'arrête dans une épicerie avec terrasse, par chance elle confectionne un sandwich avec choux saucisse et sauce blanche à un de ses clients, on lui fait comprendre que l'on veut la même chose, avec deux demi, total 2.25 euros.
Mais nous, on ne prend pas le shot de vodka comme les autres.


On reprend la route cette fois ci dans le bon sens et nous constatons deux choses: ici il faut rouler au GPS car les panneaux en russe sont illisibles, et on ne va pas rouler vite, car les routes datent de l'URSS, et sont si délabrées qu'elles font passer les pistes marocaines pour des routes entretenues.
Le GPS indique 217 km et 4h45...c'est tout dire, 2h plus tard lors du ravitaillement en essence à 90 cts le litre, ma batterie est claquée, surement un élément de cassé, elles qui a fait le Maroc n'a pas supporté les nids de poule ukrainiens! 


Coup de chance on est dans une station service, le pompiste envoie mon lapin chez un voleur d'occasions qui le transporte jusque chez un vendeur, qui en profite pour doubler le prix en arrachant l'étiquette discrètement. Tout ça en russe, il s'est bien démerdé mon lapin! Bref, ils rappliquent avec une batterie plus petite, et pas au bon ampérage, avec les pôles inversés. Mais bon, ça doit le faire quand même... l'ukrainien s'impose pour poser la batterie, mais surtout pour pouvoir réclamer des brousoufs: bilan 1000 hryvnia, soit en gros 32 euros, c'est le prix France, mais bon, on peut repartir et ça, ça n'a pas de prix.


Justement on vient aussi de voir, sur la montre d'un ukrainien, que le décalage horaire espéré est là, il est 18h15, et donc faut chercher une turne; 7 km plus loin, à Yavora nous tombons sur un hôtel ou par bonheur à  l'accueil le garçon parle anglais, nous prenons la chambre des 6 nains puisque 6 lits y sont alignés avec repas du soir et tidèj, pour un total de 24 euros.



07 Juin,
271 km
Départ un peu tendu, pas sur que ma batterie le fasse à froid. C'est juste mais ok, gazz.
On descend sur la Roumanie à travers les Carpates,
La route est exceptionnellement belle, mais le GPS indique 245 km pour 4h54: ça promet pour la suite!! En fait on refait le chemin inverse sur 15 km et google maps me dit de prendre un début de piste que justement mapfactor m'avait indiqué la veille et que j'avais forcé, ce qui a fait que je suis tombé en panne de batterie dans la station ou justement le pompiste connaissait un voleur d'occasion.......l'aile du papillon quoi!!


Du coup, 400m plus loin, la piste devient route, ukrainienne, certes, mais route quand même. Nous suivons donc cette piste en bitume sur près de 200 km avant de faire une pause repas bien méritée dans un resto qui nous paraît "de luxe". Comment dire? Commander au resto avec un menu en russe, c'est pas simple, sauf quand le fils du patron fait anglais au collège, on arrive à se comprendre sur salade, fish et potatoes et White vine.  Allez hop, on verra bien le résultat! Ben très bien en fait, salade verte avec tomate, concombre, poivrons tous excellents, puis poisson entier qui s'avèrera être un carrassin, accompagné de sa grenaille de pommes de terre, vraiment très bon.


On reprends la piste, direction la Roumanie, il ne reste qu'une quarantaine de km avant la frontière, que nous passons sans encombre en 20 minutes.


Tiens, on est revenus à la civilisation, nous qui pensions que la Roumanie était le pays qui allait nous dépayser le plus, ben non, ici c'est propre et rangé, les gens sont souriants, une très bonne surprise en fait.
Nous trouvons pension à Vadu Izei chez Ioana, qui nous offre le verre de l'amitié, une jolie chambre très bien tenue et un repas traditionnel.