Lac Skardasco Jezero entre Monténégro et Albanie

2) En plein dans les carpates

05 Juin, 325 km
Toujours pas de décalage horaire, pourtant à 4h30 le lever du jour arrive. Le tidèj est prévu à 8h, on va avoir du temps pour remettre les bagages sur les mobs!
Bon tidèj copieux, prêts à envahir la Pologne, gazz.
Niveau paysages, les contreforts des Carpates sont jolis, mais la route est pénible car pleine de villages à traverser qui nous fait baisser la moyenne.
Nous buvons un coup au bord du lac à Namestovo dans un décors de riviera, à 10km à peine de la Pologne.



Nous entrons en Pologne par les petites routes, puis suite à une erreur de direction en ressortons à peine une 1/2h plus tard! Demi tour, nous prenons cette fois la bonne direction, talonnés par la pluie depuis notre entrée dans ce beau pays verdoyant.
Nous trouvons refuge dans un restaurant surplombant le lac à Maniowy ou nous mangeons filets de perches et crudités, puis sur erreur de commande des crêpes garnies de fromage de brebis, arrosées de chocolat liquide et accompagnées de boules de glace et chantilly, très bon mais trop copieux pour nous.


 Il ne pleut plus, on peut y aller. Nous redescendons en Slovaquie par de jolies routes de montagne moyenne, poursuivis par un orage pendant 30 km que nous finirons par semer. Étape à Stropkov, où après une bonne crise de rire avec l'hôtelière nous finirons par avoir les clés d'une chambre correcte. Ici, on se croirait en 70 en pleine URSS tant le décor s'y prête, après avoir révisé les mobs (presque 2000 km déjà) nous voulons manger au resto de la pension, mais la jeune fille est remplacée par un gardien de nuit et ce n'est plus possible....nous digérerons nos crêpes de midi au lit à la place.


06 Juin, 240km
Le personnel ce matin cherche à se faire pardonner, œufs brouillés, café turque et même yogourts achetés sur commande au lidl!
Nous arrivons en Ukraine vers midi par une route de montagne. Les douaniers ne nous embêtent pas trop, passage 30 minutes environ. Nous cherchons ensuite un change....mais yen a pas nous allons au village suivant, nous demandons dans une épicerie, et là, bingo, la commerçante, sans un sourire et tout en russe nous change 100 euros, ce doit être un mois de salaire ici ou pas loin.


On roule un peu et on s'arrête dans une épicerie avec terrasse, par chance elle confectionne un sandwich avec choux saucisse et sauce blanche à un de ses clients, on lui fait comprendre que l'on veut la même chose, avec deux demi, total 2.25 euros.
Mais nous, on ne prend pas le shot de vodka comme les autres.


On reprend la route cette fois ci dans le bon sens et nous constatons deux choses: ici il faut rouler au GPS car les panneaux en russe sont illisibles, et on ne va pas rouler vite, car les routes datent de l'URSS, et sont si délabrées qu'elles font passer les pistes marocaines pour des routes entretenues.
Le GPS indique 217 km et 4h45...c'est tout dire, 2h plus tard lors du ravitaillement en essence à 90 cts le litre, ma batterie est claquée, surement un élément de cassé, elles qui a fait le Maroc n'a pas supporté les nids de poule ukrainiens! 


Coup de chance on est dans une station service, le pompiste envoie mon lapin chez un voleur d'occasions qui le transporte jusque chez un vendeur, qui en profite pour doubler le prix en arrachant l'étiquette discrètement. Tout ça en russe, il s'est bien démerdé mon lapin! Bref, ils rappliquent avec une batterie plus petite, et pas au bon ampérage, avec les pôles inversés. Mais bon, ça doit le faire quand même... l'ukrainien s'impose pour poser la batterie, mais surtout pour pouvoir réclamer des brousoufs: bilan 1000 hryvnia, soit en gros 32 euros, c'est le prix France, mais bon, on peut repartir et ça, ça n'a pas de prix.


Justement on vient aussi de voir, sur la montre d'un ukrainien, que le décalage horaire espéré est là, il est 18h15, et donc faut chercher une turne; 7 km plus loin, à Yavora nous tombons sur un hôtel ou par bonheur à  l'accueil le garçon parle anglais, nous prenons la chambre des 6 nains puisque 6 lits y sont alignés avec repas du soir et tidèj, pour un total de 24 euros.



07 Juin,
271 km
Départ un peu tendu, pas sur que ma batterie le fasse à froid. C'est juste mais ok, gazz.
On descend sur la Roumanie à travers les Carpates,
La route est exceptionnellement belle, mais le GPS indique 245 km pour 4h54: ça promet pour la suite!! En fait on refait le chemin inverse sur 15 km et google maps me dit de prendre un début de piste que justement mapfactor m'avait indiqué la veille et que j'avais forcé, ce qui a fait que je suis tombé en panne de batterie dans la station ou justement le pompiste connaissait un voleur d'occasion.......l'aile du papillon quoi!!


Du coup, 400m plus loin, la piste devient route, ukrainienne, certes, mais route quand même. Nous suivons donc cette piste en bitume sur près de 200 km avant de faire une pause repas bien méritée dans un resto qui nous paraît "de luxe". Comment dire? Commander au resto avec un menu en russe, c'est pas simple, sauf quand le fils du patron fait anglais au collège, on arrive à se comprendre sur salade, fish et potatoes et White vine.  Allez hop, on verra bien le résultat! Ben très bien en fait, salade verte avec tomate, concombre, poivrons tous excellents, puis poisson entier qui s'avèrera être un carrassin, accompagné de sa grenaille de pommes de terre, vraiment très bon.


On reprends la piste, direction la Roumanie, il ne reste qu'une quarantaine de km avant la frontière, que nous passons sans encombre en 20 minutes.


Tiens, on est revenus à la civilisation, nous qui pensions que la Roumanie était le pays qui allait nous dépayser le plus, ben non, ici c'est propre et rangé, les gens sont souriants, une très bonne surprise en fait.
Nous trouvons pension à Vadu Izei chez Ioana, qui nous offre le verre de l'amitié, une jolie chambre très bien tenue et un repas traditionnel.



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